Le défi du développement durable commence par la formation

Crédit : Wiki Commons.

Comment former les futurs designers aux enjeux environnementaux ? C’est la question que se posent de nombreuses écoles de mode, en cette période de crise écologique. Un casse tête qui inspire de nouvelles initiatives, à l’image de la Central Saint Martins qui proposera à la rentrée un nouveau master en biodesign, dont l’ambition est de former des designers capables de faire tomber les murs entre les disciplines et mener les recherches en bio-matériaux.

En effet, à mesure que les inquiétudes liées à la capacité de pollution de l’industrie de la mode grandissent et que le sujet s’immisce dans le débat public, la profession s’attèle à proposer des pistes pour réduire son impact négatif sur l’environnement.

Intégrer ces préoccupations dans les programmes d’école de mode est au coeur de la stratégie d’un nombre grandissant d’écoles. Bien que de nombreux étudiants profitent des opportunités pour en apprendre plus sur le sujet par leurs propres moyens, que ce soit en allant à des conférences ou en participant à des cours spéciaux, les écoles ont désormais bien compris qu’il est de leur responsabilité de placer l’impact social et environnemental de la mode au cœur de leur enseignement.

Certaines écoles ajoutent par exemple de nouveaux cours, recrutent des professeurs ayant une expertise dans les nouvelles technologies, la conception circulaire et les matériaux durables. Les plus avancées sont déjà en train de réécrire les programmes d’études pour faire de la compréhension de l’impact environnemental et social de la mode une exigence qui affecte la note finale de l’élève.

En France, l’Institut Français de la Mode demande désormais aux futurs étudiants de définir leur vision de la mode responsable dans le cadre de leur candidature ; les promotions de l’école inclusive Casa93, quant à elles, intègrent les méthodes d’upcycling et de design à impact réduit dans leur cursus, et l’Ecole de la Chambre Syndicale de la Couture Parisienne (en cours de fusion avec l’IFM) a elle aussi proposé l’an dernier un projet d’upcycling à ses élèves de troisième année.

IN BRIEF

Le futur s’écrit dans les écoles, et ces dernières l’ont bien compris. Bien que le défi soit de taille, il semble qu’il est pris à bras le corps et laisse présager l’arrivée de nouvelles façons de concevoir et d’intégrer, dès la création, les nombreuses contraintes pour que la mode puisse un jour devenir plus responsable.

Cet article a été rédigé par Futur404, dans le cadre du soutien à l’innovation & aux entreprises de la mode du DEFI.

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