Les femmes athlètes : le futur des ambassadeurs de marques ?

Sélectionner de bons ambassadeurs est une mission clé pour une entreprise. Les influenceurs classiques permettent d’atteindre de larges audiences, pourtant certaines marques se tournent désormais vers les femmes athlètes afin d’être représentées. En effet, les consommateurs s’identifient plus facilement aux sportives, « Les gens recherchent quelque chose de très honnête et de très fidèle à eux-mêmes » déclare Hanako Maeda, fondatrice de la marque Aedam. Les athlètes sont donc de parfaites ambassadrices de marques.

En effet, le sport féminin est en plein essor. Bien qu’il soit longtemps resté dans l’ombre du sport masculin il profite aujourd’hui d’un réel engouement et intérêt de la part des spectateurs. Cette visibilité et influence font des sportives professionnelles de vraies figures inspirantes aux yeux du public.

Aedam a récemment choisi la joueuse de tennis Naomi Osaka comme représentante. Elle a une grande influence, ayant travaillé avec des marques telles que Levi’s ou Louis Vuitton et est la coprésidente du Met Gala de cette année. Joe Favorito, consultant en marketing sportif et en communication stratégique estime que trouver le bon athlète a plus de valeur et est le meilleur porte-parole. Une ambassadrice telle que Osaka a donc un avantage majeur : sa communauté est très engagée et fidèle.

La cohésion d’une telle communauté est dûe à la difficulté d’accéder à du contenu sportif féminin. Soutenir une athlète n’est donc pas anodin, cela témoigne d’un effort de recherche et d’une grande motivation.

Une des caractéristiques majeures des femmes athlètes est leur capacité à transmettre des valeurs. De nombreuses sportives de haut niveau sont militantes. Elles représentent donc un symbole d’inclusion et de la lutte contre l’injustice. Leur voix authentique est donc forte pour transmettre des messages lors de campagnes de publicité ou partenariats. Ainsi, Glossier s’est associé à des stars de WNBA pour présenter ses derniers produits. La campagne met en scène les différentes joueuses réfléchissant aux normes de beauté et montrant comment elles les déconstruisent. Ali Wess, directeur du marketing chez Glossier à déclaré que cette approche est destinée à « raconter une histoire qui démontre les valeurs de notre marque ».

Les résultats sont marquants : en 2020, les ventes de la catégorie soins ont triplé par rapport à l’année précédente. Cela démontre l’investissement de la communautés de ces athlètes. Les sportives de haut niveau supportent aussi des causes sociales importantes telles que le mouvement Black Lives Matter permettant ainsi de valoriser le soutien que les marques apportent à certaines communautés ou causes.

Enfin, les partenariats avec des femmes athlètes permettent aux marques de toucher de nouveaux clients. En réalisant son partenariat avec Osaka, Maeda pensait seulement développer son public, originaire du Japon et des USA, or, la campagne a aussi impacté d’autres marchés (Australie, Singapour, Europe). L’impact est donc majeur et a apporté une réelle pérennité à la ligne. Depuis le lancement il y a un an de la collaboration, le trafic sur le site internet ainsi que les ventes ont augmentés grâce notamment à la visibilité établie de Osaka qui continue de se faire remarquer par ses exploits sportifs et ses provocations sociales.

Les femmes athlètes représentent donc des partenaires idéales pour les marques, par la fidélité de leur audience et leur capacité à transmettre des valeurs fortes. Le public touché est donc plus engagé et investi grâce à la proximité qu’il partage avec les sportives.

Lisez l’article de The Business of Fashion : How Fashion Brands Should Play the Women’s Sports Boom

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