Ces start-up qui veulent régler le problème des emballages

Lors de la Consultation citoyenne sur la mode lancée par Paris Good Fashion et Make.org, 10% des propositions portaient sur la réduction des emballages. Un sujet dont se sont emparées des entreprises cherchant à réduire au maximum leurs impacts et dont le magazine Business of Fashion présente les solutions. Le DEFI vous fait part des points importants traités dans l’article.

Depuis l’invention du e-commerce, la mode n’a pas fait de progrès majeur dans la guerre aux emballages. Que ce soit dans un sac plastique, du carton, ou dans du papier bulle, le nombre de commandes en ligne a fortement progressé en 2020 pendant la crise sanitaire, ce qui a par conséquent augmenté le nombre d’emballages contribuant à l’émission de CO2. Convaincre le consommateur de trier et de favoriser le recyclage des emballages est une lutte pour les marques écoresponsables.

De plus en plus de start-up tentent aujourd’hui de régler le problème

Olive est une entreprise de solution d’achat et de logistique qui propose de livrer des commandes venant de marques comme Everlane, Stuart Weitzmann et Veronica Beard dans des « shippers », des caissons en bois légers mais solides que les clients peuvent retourner en les laissant devant leur porte d’entrée et que les facteurs pourront récupérer. D’après Nate Faust, l’un des cofondateurs d’Olive qui s’est confié au magazine, l’un des avantages de cette solution est qu’ils peuvent être utilisés dans le cas d’un retour de colis.

Certains trouvent dans la logistique la voie pour un e-commerce plus responsable tandis que d’autres tentent de détourner les consommateurs du plastique à usage unique. Asket, une marque suédoise de prêt à porter pour homme a pensé et dessiné chaque aspect de son packaging, de la finesse du carton jusqu’à la taille de la notice d’instruction pour les retours. Repack, une entreprise finlandaise offre aux consommateurs le choix de recevoir le colis dans un carton habituel ou alors de payer un supplément pour recevoir le produit dans une enveloppe conçue pour être utilisée pour d’autres livraisons. Enfin Boox est une solution de boîte de livraison réutilisable que des marques comme Boyish Jeans et Ren Skincare utilisent.

Une initiative coûteuse au commencement qui devient rentable par la suite

Olive n’a pas totalement éliminé le carton de son processus de livraison. Quand une commande est programmée, la marque envoie d’abord le colis dans son emballage habituel à la start-up qui délivre ensuite le produit dans son caisson au destinataire. Si l’on en croit Nate Faust, en raison de l’augmentation des volumes avec l’arrivée de boutiques indépendantes parmi leurs clients, il sera plus rentable d’ici quelques mois d’envoyer les contenants directement aux marques. Une idée permettant à l’entreprise de remplir son objectif de réduction d’emballages à usage unique.

L’emballage durable fait partie de ces solutions, comme les panneaux solaires, où le coût baisse en raison de l’augmentation des volumes. Même si certains pays et certaines villes ont fait le choix de bannir le plastique à usage unique notamment ceux venant de la restauration, malheureusement ceux du e-commerce passent sous le radar des politiciens.

Comment convaincre les consommateurs ?

« Le meilleur scénario possible est que l’entreprise évite tout conflit avec le consommateur et qu’elle paye les frais [liés à l’emballage] » pour Katherine White, professeur à la Sauder School of Business de l’université de British Columbia. La spécialiste explique au magazine qu’ « il est difficile de changer leur avis en plein milieu du processus d’achat. »

Cette solution attire principalement les clients conscients des enjeux écologiques. Elle pourrait potentiellement convaincre les plus riches car un supplément de 3 dollars pour un emballage écoresponsable passe mieux dans l’achat d’un jean à 300 dollars que dans un t-shirt à 15 dollars.

Plusieurs solutions existent pour inverser le comportement des consommateurs : une meilleure présentation de la solution peut les aider à privilégier une alternative durable comme Repack. Un potentiel entre 5 et 10 % des clients selon le cofondateur Jonne Hellgren. Boox réfléchit à plusieurs idées pour inciter les destinataires à retourner les emballages comme des avantages pour de prochaines commandes ou des dons pour les écoles locales et les associations. Olive prévoit d’utiliser les notifications de son application et des rappels persistants pour obtenir le retour de ses caissons.

Pour lire l’article : The Start-Ups That Want to Solve Fashion’s Packaging Problem | BoF (Premium)

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