QUELLES RÉPONSES APPORTER FACE AU FLÉAU DU FAST FASHION ?

Quelles réponses apporter face au fléau du Fast Fashion ? 

Les conséquences du Fast Fashion deviennent alarmantes pour l’environnement. Cette phrase est un lieu commun depuis quelques mois : nombre d’articles et d’études démontrent cela. 

Notre attention a été retenue notamment par un rapport de la Fondation Ellen MacArthur publié mardi 29 novembre 2017, et qui a fait l’objet d’un article dans les Inrocks le 1er  décembre « Selon un rapport inquiétant, l’industrie de la mode pollue plus que les vols internationaux et le transport de marchandises réunis » 

Voici les points clés du rapport retranscrit dans l’article de Fleur Burlet : 

« Dès l’ouverture de son rapport A new textiles economy: Redesigning fashion’s future (« Une nouvelle économie du textile : repenser le futur de la mode »), la fondation Ellen MacArthur pointe les deux responsables de l’augmentation de la pollution générée par la mode : la popularité croissante d’une mode « jetable » et un éclatement des étapes de fabrication, dispatchées à travers le globe souvent en fonction du coût de la main d’oeuvre. 

 

• Selon le rapport, plus de la moitié des textiles produits par la fast fashion sont jetés en moins d’un an : chaque année, dans le monde, les consommateurs de mode jettent pour 460 milliards de dollars de vêtements qui pourraient encore être portés.

• Le problème majeur est que l’industrie textile dépend majoritairement de matières non-renouvelables : 98 millions de tonnes par an d’huile (pour produire les fibres synthétiques), d’engrais (pour faire pousser le coton) et de produits chimiques (pour teindre les vêtements). Chaque étape mise bout à bout (la production, le déplacement, puis la destruction du surplus par combustion ou enfouissement) génère 1,2 milliards de tonnes de gaz à effet de serre par an. Plus que les vols internationaux et le transport de marchandises réunis, selon le Guardian.

Les vêtements, une fois produits, continuent d’être néfastes : une demi-tonne de micro-fibres de plastique, qui se détachent de nos vêtements à chaque lavage, est relâchée dans les océans. Selon le site Fashionista, cela équivaut à plus de 50 milliards de bouteilles en plastique. Ces micro-fibres sont ensuite ingérées par la faune aquatique, et voyagent jusqu’en haut de la chaine alimentaire : elles se retrouvent dans notre alimentation. »

 

Un réel revirement s’observe face à cette situation,  et l’émergence de la Fashion Tech et du Slow Fashion semblent s’imposer comme étant de réelles solutions.

Ils deviennent même synonymes d’innovation dans le secteur.

En effet,  le prix innovation remis à Stella Mac Cartney , pionnière de l’éco-responsabilité dans la mode, aux Fashion Awards  pour ses créations éco friendly, est très significatif du tournant que le secteur prend pas à pas. Cette récompense met au-devant de la scène et acte le fait que le futur de la mode se trouve dans la responsabilisation de la production de vêtement. La créatrice n’a de cesse de mener ce combat depuis des années, elle fustige et déplore les productions effrénées du secteur de l’habillement, et tout ce que cela engendre. 

Le cercle vicieux du Fast Fashion peut-il donc cesser ? Comment arrêter la machine infernale ? 

Comme le souligne  l’article des Inrocks, le consommateur a pris de mauvaises habitudes, des petits prix pour des vêtements de mauvaises qualités, qu’il jettera dans un an et qui pollueront. Il a donc perdu la notion de qualité et du prix qui correspond à ce travail. 

Quelles solutions ? 

Recréer un cercle vertueux en faisant appel aux technologies : le rapport ALCIMED soutenu par le DEFI présente onze technologies clés en réponse aux défis de la filière française de l’habillement, certaines d’entre elles peuvent apparaître comme étant des solutions pour une mode plus éthique. Ce rapport met aussi en avant les défis auxquels sont confrontés le secteur avec cette mutation profonde et prenant un tournant définitif petit à petit.

 Ainsi il devient envisageable de rééduquer  et responsabiliser le consommateur, par l’exigence de transparence des marques par exemple. 

Des exemples concrets sont développés dans la veille que Futur 404 effectue pour le blog du  DEFI. 

La création de marques responsables de LOOM à FAGUO  en passant par Maison Standards, mais aussi l’organisation de magasin éphémères comme FACE TO FACE PARIS ou encore THE MATTER, permettent de réelles prises de consciences.

Toutes ces initiatives sont des témoignages forts de ce que peut être un cercle vertueux de la mode. 

 

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