Dès cette semaine, nous vous proposons une série d’articles, chacun dédié à l’une des 10 tendances identifiées par McKinsey & Company et Business of Fashion (BoF) dans leur rapport The State of Fashion 2026.
Parmi ces tendances, le rapport met en lumière un enjeu majeur pour l’industrie de la mode en 2026 : les « turbulences tarifaires ». Ce phénomène traduit l’instabilité grandissante des échanges commerciaux internationaux, marquée par des guerres commerciales, des sanctions, des changements réglementaires fréquents, et un contexte géopolitique incertain.
Que sont les « turbulences tarifaires » ?
Les « turbulences tarifaires » désignent les fluctuations et incertitudes liées aux droits de douane et aux barrières commerciales, qui affectent les chaînes d’approvisionnement mondiales. Depuis quelques années, les hausses soudaines de droits de douane entre grandes puissances économiques, notamment entre les États-Unis et la Chine, bouleversent la manière dont les marques et les fabricants s’approvisionnent.
Impact sur l’industrie de la mode
Dans une industrie aussi mondialisée que la mode, ces turbulences sont caractérisées par plusieurs défis :
- Coûts de production variables : les droits de douane fluctuants peuvent augmenter considérablement le coût des matières premières et des produits finis, obligeant les entreprises à revoir leurs prix ou leurs marges.
- Complexification des chaînes d’approvisionnement : pour limiter l’impact des droits de douane, certaines marques doivent diversifier leurs fournisseurs ou relocaliser des productions, ce qui peut ralentir les cycles de fabrication et augmenter les coûts logistiques.
- Risque accru pour les petites et moyennes marques : ces dernières, souvent moins équipées pour absorber ces chocs, peuvent voir leur compétitivité et leur capacité d’exportation mises à mal.
Stratégies recommandées
Le rapport souligne que les acteurs de la mode doivent adopter des stratégies agiles et diversifiées pour faire face à cette turbulence :
- Optimisation de la chaîne logistique : il s’agit de diversifier les zones de production et multiplier les fournisseurs pour réduire la dépendance à une seule région.
- Veille réglementaire renforcée : il convient par ailleurs d’anticiper les évolutions tarifaires et réglementaires grâce à une analyse fine des risques géopolitiques.
- Investissement dans la durabilité et la traçabilité : ces critères gagnent en importance pour les consommateurs et peuvent aider à justifier des prix plus élevés.
Conclusion
Les « turbulences tarifaires » sont une réalité incontournable pour l’industrie de la mode en 2026. En s’adaptant rapidement à ce contexte mouvant, les marques pourront non seulement limiter les risques financiers mais aussi saisir de nouvelles opportunités dans un monde commercial en pleine transformation.
Lire le rapport « The State of Fashion 2026 ».
