Il y a quelques semaines, l’Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse (ARCEP) publiait un article sur les enjeux environnementaux du numérique. En effet, même si le numérique contribue à la mise en œuvre de la transition écologique, son développement engendre des impacts qu’il est important de mieux connaître.
Quel est l’impact environnemental du numérique?
Selon plusieurs sources reprises par l’ARCEP :
- Le numérique représente 3 à 4 % des émissions de gaz à effet de serre dans le monde.
- Le numérique représente 2,5 % de l’empreinte carbone française.
- Les émissions de GES du numérique pourraient augmenter de 60 % d’ici à 2040.
- La production des terminaux (ordinateurs, téléphones, etc.) représenterait entre 65 et 92 % de l’impact environnemental du numérique en France, suivi des centres de données (de 4 à 20 %) et des réseaux (de 4 à 13 %), selon une étude de l’ADEME et de l’ARCEP.
Comme l’indique l’ARCEP, il est également nécessaire d’élargir la question de l’empreinte environnementale du numérique en adoptant une approche multicritères qui comprend notamment les ressources, la durée de vie et les conditions de recyclage des terminaux.
Comment réduire l’empreinte environnementale du numérique ?
L’ARCEP veut faire de l’enjeu environnemental un nouveau chapitre de la régulation.
Après avoir lancé en 2020 une plateforme de travail « pour un numérique soutenable », l’ARCEP a publié un rapport qui formule 11 propositions déclinées en trois mouvements : (i) mieux connaître et surveiller l’empreinte écologique en dotant la puissance publique d’instruments de pilotage solides et partagés, (ii) intégrer l’enjeu environnemental dans les choix de régulation (iii) accroître les incitations des agents économiques – fournisseurs et utilisateurs (via les leviers de la régulation).
Quelques pistes pour réduire son empreinte environnementale numérique
L’ARCEP fournit par ailleurs quelques pistes pour réduire son impact en tant qu’utilisateur :
- Prolonger la durée de vie des terminaux (ne changer d’équipement que lorsque qu’ils ne sont plus fonctionnels, préférer les terminaux recyclés et recycler son téléphone en fin de vie, etc.)
- Choisir le réseau le moins énergivore en fonction de ses usages et privilégier une connexion internet fixe (utiliser le Wi-Fi à la maison plutôt que la 4G, télécharger ses contenus en avance en Wi-Fi également).
- Adopter une certaine forme de sobriété dans ses usages numériques (éteindre sa box lorsque l’on est absent, ne pas télécharger d’applications ou vidéos qui ne seront pas utilisés/vus, réduire les qualités d’images des vidéos lorsque cela est possible, limiter les pièces jointes dans les mails, etc.).
Source Image : DALL·E 2 – OpenAI