Il y a quelques semaines, Paris Good Fashion et Climate Chance, une association internationale cherchant à fédérer l’ensemble des acteurs non-étatiques vers la lutte contre le changement climatique, ont publié une étude sur l’état d’avancement des acteurs français de la mode en matière de développement durable.
Cette étude partage les données de 24 sociétés, groupes ou distributeurs français, représentant 45 marques (mode accessible, mode luxe) et 70 milliards € de CA en 2021, dans l’objectif de mettre en lumière l’avancement, la vision, les stratégies et les actions des acteurs de la mode.
Le DEFI vous partage quelques chiffres de la synthèse quantitative de l’étude.
Le climat
-> La transparence des acteurs sur leur impact climatique progresse. En effet, 15 ont réalisé au moins un bilan carbone.
-> Certains acteurs mesurent leur impact depuis plusieurs années (les grands groupes notamment) alors que les ETI et les PME se sont emparées du sujet plus récemment.
-> 17 acteurs ont un objectif de réduction des émissions de GES.
-> Les leviers d’action les plus efficaces pour réduire les émissions de GES se situent en amont et en aval de l’activité de l’entreprise, auprès des fournisseurs et des consommateurs.
L’économie circulaire
-> L’éco-conception, la transparence et la traçabilité sur l’ensemble de la chaîne de valeur sont au cœur des stratégies des acteurs.
-> 16 acteurs ont fixé des objectifs d’éco-conception de leurs produits dont 7 pour l’intégralité de leur offre.
-> 12 acteurs proposent une offre de seconde main, 13 ont mis en place un service de réparation et 13 investissent dans la réduction ou la suppression des emballages.
L’eau
-> 15 acteurs ont pris des engagements pour réduire leur impact sur les ressources en eau et 8 ont fixé des objectifs de réduction de la consommation d’eau.
-> Les engagements des entreprises étudiées pour la réduction de la consommation et de la pollution de l’eau sont le plus souvent inclus dans les objectifs plus larges d’« éco-conception » ou d’« éco-responsabilité ». Très peu d’entreprises fixent des objectifs précis et limités sur ce sujet.
La biodiversité
-> 17 acteurs imposent des restrictions liées en enjeux associés à la biodiversité et/ou à la bientraitance animale et 7 ont déclaré utiliser un outil pour mesurer leur empreinte sur la biodiversité.
-> Les efforts se concentrent sur la limitation des risques sur la chaîne de valeur (production, bientraitance animale), notamment dans les processus de transformation (teinture, délavage, tannage etc.) et de production de matières premières.
Le social
-> Les 24 acteurs se conforment au droit du travail en France, en Europe et s’inscrivent dans le respect du droit international du travail. Les acteurs sont soumis au devoir de vigilance.
-> Dans ce domaine, les données demeurent encore peu explicites.
-> La mise en place des audits sociaux sont intéressantes à encourager.
-> En France et en Europe, l’égalité des genre et la diversité sont globalement favorablement traitées.
👉 L’étude propose 21 actions concrètes pour accélérer collectivement le changement.
👉 Découvrir la synthèse de l’étude .