Technologies immersives : les tendances repérées au salon Laval Virtual 2023

Le DEFI s’est rendu au salon Laval Virtual pour y repérer les dernières tendances des technologies immersives au service du secteur de la mode. Retour sur certains points clés du salon.

Les technologies immersives en chiffres

Alexandros Vigkos, consultant chez Ecorys spécialisé dans l’économie numérique et les affaires publiques, a tenu une conférence lors du salon Laval Virtual pour présenter les tendances du secteur sur le marché européen.

  • Une croissance rapide du marché : l’industrie des technologies immersives représentait 700 millions d’euros dans l’UE en 2015 VS 8 milliards d’euros en 2020. Elle devrait représenter en 2025 entre 35 milliards et 65 milliards d’euros (et créer ainsi entre 1,2 et 2,4 millions de nouveaux emplois).
  • Les technologies immersives ont suscité une attention politique inédite en 2022. Plusieurs appels à projets (Horizon Europe, Creative Europe), rapports (The virtual and augmented reality industrial coalition) et consultations ont été lancés.
  • La technologie n’est plus perçue comme un challenge à relever : alors que le marché croît, on observe une diminution du nombre de brevets déposés. Par ailleurs, le sujet de la maturité de la technologie est de moins en moins présent dans les discussions d’experts selon Alexandros Vigkos. Si les casques de réalité virtuelle restent des dispositifs assez lourds, la société Qualcomm a présenté lors de la conférence suivante des lunettes de réalité augmentée aussi légères que des lunettes de soleil. Les technologies haptiques étaient également bien représentées sur le salon avec des dispositifs de gants ou de vestes permettant de ressentir assez fidèlement des sensations de chaud/froid, voire même la texture de certaines matières comme le marbre ou le cuir grainé. Les challenges se concentreraient aujourd’hui sur les questions de standardisation et d’interopérabilité.
  • Le financement des technologies immersives représente toujours un défi. Si les financements augmentent en Europe, l’écart se creuse avec les financements aux Etats-Unis. En 2022, les financements levés par les entreprises de technologies immersives basées dans l’UE représentaient environ 400 millions d’euros contre plus de 5 milliards d’euros aux États-Unis.
  • L’UE doit jouer un rôle un plus grand rôle : notamment collaborer pour travailler sur l’interopérabilité, créer des applications durables et sécurisées, développer des technologies axées sur l’humain ou encore protéger les données personnelles et la vie privée.

Cinq solutions pour le secteur de la mode

Nous avons repéré plusieurs solutions pouvant être utiles aux marques de mode.

WEART développe des dispositifs haptiques. Ils sont utilisés pour proposer des expériences marketing multisensorielles (vue, ouïe, toucher) en changeant la façon dont les utilisateurs interagissent avec le contenu numérique grâce à la perception des forces et des textures. Ces dispositifs haptiques peuvent également être utilisés pour la formation et la transmission de savoir-faire artisanaux.

Emova permet de créer son avatar 3D à partir d’un selfie. Directement intégrée sur le site e-commerce des marques, la technologie offre une expérience d’essayage virtuel d’accessoires. L’internaute peut tester les produits sur lui et visualiser le résultat sous tous les angles et sous toutes les lumières. Cette expérience immersive apporte un rendu plus précis que celles qui se basent sur l’utilisation de filtres. Elle contribue à l’augmentation des ventes ainsi qu’ à la réduction du taux de retours. De plus, l’avatar du visiteur est protégé grâce à la blockchain.

LS Group est expert dans la production de contenus visuels de haute qualité (pour le marketing) ainsi que dans le développement d’applications sur mesure et d’outils no-code de réalité virtuelle, réalité augmentée et réalité mixte (pour des usages liés à la formation ou encore à la logistique). LS Group a notamment créé des images 3D pour la boutique Levi’s à Châtelet à Paris.

Gree VR Studio Laboratory se concentre sur les contenus générés par l’utilisateur dans le métavers. Il propose notamment, grâce à la réalité virtuelle, de créer un avatar, de lui choisir une tenue, de lui indiquer des mouvements grâce à des manettes, puis de l’intégrer dans un live YouTube ou sur l’application REALITY afin que les visiteurs puissent assister à un défilé virtuel et réagir au contenu de la marque.

Actronika développe des technologies haptiques pour offrir un nouveau niveau d’immersion dans les expériences en magasins ou lors d’événements. Ces technologies peuvent être intégrées dans des vêtements comme dans des produits. Actronika a notamment présenté sur son stand une veste permettant de ressentir des gouttes de pluie. Dans le secteur des cosmétiques, ils ont notamment développé des flacons de parfum faisant ressentir de la chaleur au toucher ou encore le battement d’un cœur.

👉 Pour faire le lien, découvrez notre article sur le potentiel de la réalité virtuelle : promesses et dangers.

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